La propriété de Saint-Estèphe va voir le jour grâce à Louis Gaspard d’Estournel qui hérita de vignes près du village de Cos en 1791. Son audace et ses prises de risques vont lui permettre d’agrandir son vignoble rapidement jusqu’à 45 ha. Louis Gaspard d’Estournel, amoureux de voyages et d’exploration, va, lors d’une exportation de vin dans les Indes, hériter du surnom de Maharadjah.
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Plusieurs signes liés au château font écho à ses voyages. Le toit des chais sont surmontés de pagodes chinoises et des sculptures ainsi que des étiquettes rappellent un howdah (éléphant avec une cabane sur le dos pour transporter des voyageurs).
Malheureusement, Louis Gaspard d’Estournel devra céder sa propriété et le château passera de propriétaire en propriétaire durant le 19ème siècle. Cependant, la qualité des vins restera intacte et profitera des avancées technologiques pour offrir des vins toujours plus proches de leur terroir. Le nouveau propriétaire, Michel Reynier, va garder comme ligne de conduite l’audace et l’ambition de faire le meilleur vin. Il va au fur et à mesure des années investir dans les bâtiments, les chais et la vigne.
Louis Gaspard d’Estournel avait déjà à l’époque compris la grande qualité de son terroir et le fort potentiel de ses vignes. C’est pourquoi au fil des années il continue à agrandir son vignoble. Les propriétaires se succédèrent mais toujours avec cette philosophie d’agrandissement et de développement. Aujourd’hui, Cos d’Estournel compte 100 ha de vignes.
Les vignes de Cos d’Estournel
Il n’y a pas plus explicite que son nom pour définir la qualité du terroir du château. En effet, le mot « Cos » est d’origine gasconne et signifie « la colline de cailloux ».
Le cœur des vignes se trouve sur un plateau de graves profondes. De ce plateau découlent des coteaux, l’un orienté à l’est et l’autre au sud, tous deux sur des terres de graves et d’argile. Déjà à l’époque, tout avait été étudié afin que le travail de la vigne et l’encépagement soient adaptés à la grande diversité de ce terroir et de son environnement.
Il faut dire que la propriété et les vignes sont bichonnées. Les 100 hectares sont répartis en 10 parcelles, chacune ayant environ 40 000 pieds. Chaque parcelle se voit attitrer un vigneron qui s’occupera de la vigne tout au long de l’année. Il y connaîtra les moindres recoins et pourra y apporter les meilleurs soins possibles.
Au moment de travailler la vigne puis les vendanges, il n’est pas rare d’avoir une sélection intra-parcellaire. Chaque parcelle ayant sa caractéristique et ses raisins, le tri et le travail sont très sévères, mais c’est bien le prix à payer afin de proposer un vin représentatif du terroir et de la qualité du château Cos d’Estournel.
Chaque lot est vinifié séparément afin d’aboutir à une identification parfaite.
Autre distinction qui montre que Cos d’Estournel reste une propriété familiale : il n’est pas rare de voir des vignerons à qui sont attitrées des parcelles travailler avec leur grand-père ou leur fils afin de léguer ce savoir-faire si important pour le vignoble.
Dans les chais
Le château Cos d’Estournel peut se targuer d’être la première propriété bordelaise à avoir un chai entièrement gravitaire. Cela veut dire qu’à partir du moment où le raisin est récolté jusqu’à la mise en bouteille, tout le processus va se dérouler sans pompe, uniquement par descente du produit. Cela permet d’éviter la moindre secousse et de protéger au maximum les baies.
Cos d’Estournel, des vins d’exception
La propriété va produire des millésimes d’exception durant ces dernières décennies.
Les très grands millésimes bordelais tels que 1982 ou 1986 font partie des années phares du domaine. Autre millésime fantastique, l’année 1990 ainsi que 1995 vont obtenir de magnifiques notes de dégustation de la part de Robert Parker. Plus récemment, les années 2005 et 2010 sortiront du lot sur le vignoble de Bordeaux. Mais s’il y a bien une année à retenir, c’est celle de 2009 qui obtiendra le Graal avec une note de 100 sur 100 par Robert Parker.
Une cuvée éphémère, d’exception
COS100
Toujours dans une philosophie de qualité et de luxe en toute simplicité, la propriété a décidé de vendanger sur le millésime 2015 une petite quantité de merlot sur la parcelle des femmes.
L’objectif de cette cuvée était d’atteindre au plus proche l’âme et l’identité de la propriété. Un vin d’une qualité sans compromis.
Pagode de COS, avant pour découvrir l’identité du domaine
Cette cuvée a été créée en 1994 et provient d’un terroir bien défini. La moyenne d’âge des vignes est d’une quarantaine d’années avec une grande majorité de cabernet sauvignon complétée avec du merlot.
L’objectif est d’offrir un style Cos d’Estournel avec plus de gourmandise et d’extraction de fruits.
Il est intéressant de l’avoir dans sa cave pour attendre le premier vin.
Quand boire un vin de Cos d’Estournel ?
Les vins du château sont dotés d’une grande profondeur et d’une grande complexité. Il va falloir s’armer de patience afin de les déguster de la meilleure façon possible. Une dizaine d’années est nécessaire afin que les tanins s’arrondissent et que le vin offre toute sa splendeur.
Sur les très grands millésimes tels que 2005-2009-2010 ou encore 2015–2016, une garde au minimum d’une quinzaine d’années est nécessaire.
Avec quoi boire un vin de Cos d’Estournel ?
Une fois votre mal en patience passé, vous pourrez alors déguster ce sublime flacon. N’hésitez pas à l’ouvrir 2 heures avant afin de le tester pour voir s’il est intéressant de le carafer ou non. Nous vous conseillons de l’accompagner de mets délicats et simples, un magret de canard ou une souris d’agneau. Pour les bouteilles vieillies plus longtemps, une volaille de caractère sera parfaite.
Vous avez toutes les clés en main afin de déguster des vins de la propriété.
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